samedi 31 mai 2008

L'Ile Simon Mode d'Emploi 2008

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vendredi 30 mai 2008

La fanfare de l'Atropine

photo MCV
Ils ont ouvert l'Ile Simon Mode d'Emploi 2008 au public
dimanche à midi tapant.

La petite histoire de l'île Simon par Nadia Delhomme

photo MCV

Petite histoire de l’île Simon

L’île a été habitée jusqu’à l’expropriation en deux vagues, en 1964 puis en 67. Comme on n’imaginait pas qu’on devrait partir un jour, ce sont les jardins qu’on prenait en photo, pas les maisons. Elles étaient en partie en dur, en partie en bois. Là on en voit un bout, et là c’est moi, j’ai deux ans.

L’île était plus longue que maintenant, ce qui fait que de la passerelle, au bout, on arrivait au « pont de pierre », le pont Wilson. La Loire a beaucoup été draguée dans les années 70, et le courant a emporté une partie du bout de l’île, avant qu’on le stabilise avec des rochers. Mais ces dragages successifs ont aussi déstabilisé le pont et c’est ce qui a entraîné son effondrement partiel, en 1979.

A l’autre bout de l’île, il y avait un pont appelé pont Bonaparte. On l’a reconstruit à la fin du XXème siècle, et maintenant il s’appelle pont Napoléon. Dans son prolongement, au croisement avec le rue des Tanneurs, il y avait ce café, qu’on voit sur la photo, « le café du pont Napoléon ». Maintenant à cet emplacement, il y a des immeubles.

Sur les bords de l’île, nous organisions des compétions de natation. Nous avions un club d’aviron, « la Nautique ». Là on voit mon père, et là sur l’affiche de l’Ile Simon 2008, un monsieur qui s’est reconnu tout à l’heure. Il était drôlement surpris !


Propos de Nadia Delhomme
Retranscription JCB

"Comité de sauvegarde des ponts publics", par Pierre Texier

photo MCV
Quelqu'un aurait-il une image plus représentative de cette proposition ?

Qui joue au pont, comme d'habitude ? Jean-Pierre Lebrun.

photo JCB

photo MCV

Le fil de fer et les rubans de Michel Gressier

photo JCB

Les mires colorées d'Evelyne Plumecoq


photos JCB

"Vénus en l'Ile... traces", par Claudine Dumaille

photo JCB

Images flottantes de Roselyne et Jacques Guittier

photo des photos : JCB

Dé - placement, par Jacques Lemerre

photo JCB
(Rappel : cliquer sur l'image permet de l'agrandir.)


Les phasmes de Michèle Minière

photo JCB
(j'attends celle de MLT...)

Les néons maison de Charles Bujeau

photo JCB
(Coucou Annie et Christian !)

"La course d'escargots" par Christelle Vallet

photo JCB

« La course d'escargots » par Christelle Valette

commentaires de Nico Nu

La course d'escargots, c'est La Fontaine mâtiné de Schumacher. En même temps, avec les gastéropodes, c'est toujours un moment d'intimité. D'autant plus pour moi, étant donné que dans le passé, j'ai joué le rôle d'un escargot dans une pièce de théâtre. Je rampais sur la scène, en me contorsionnant... Bref, je m'en sens vraiment proche.

Je les ai vu se faire peindre. C'était un moment extraordinaire. En un coup de pinceau, ils étaient transfigurés. D'un seul geste ils devenaient extra-naturels. Bruyants. Modernes, pourrait-on dire. Mon préféré, j'avoue, c'est le rouge pompier.

Donc on les peint, puis on les relâche. La course, en effet, c’est quoi ? L’événement attendu. Toute l’organisation préalable, les loges, les moteurs qui vrombissent, les tribunes surchauffées, les supporters sur les dents. Et puis le moment ultime, le passage à l’acte... Et là, il ne se passe rien. Après la stridence des couleurs artificielles, la tension des préparatifs, on donne le départ, et : rien. C’est un peu la morale de « la course d’escargots ». La vanité, la futilité, le dérisoire. Il ne se passe rien.

Et pourtant, c'est un exercice périlleux, une course d'escargots. Il y a eu un faux départ. Ensuite, au début, ça allait, ils avançaient sur une bande d'alu, bien lisse, brillante, de 5 mètres de long. Mais à un moment il y a eu un coup de chaud, et... accélérations, frémissements dans le public... ils sont tous passés à l'ombre, sur le côté ! Dans la droite, ils ont "inventé" une courbe, en quelque sorte. Malheureusement, la casaque jaune a franchi le Rubicon en passant carrément dessous la tôle, sous la piste. L'arbitre est intervenu et a donné une pénalité : recul de 3 centimètres. Pénalité bien comprise par le public, d'ailleurs, dans lequel régnait une bonne ambiance. Sur le terrain, en revanche, ce n'était pas tout à fait la même chose. Des tensions, des frictions d'antennes... On en est arrivé au télescopage, au carambolage même. Le jaune, encore lui, a percuté le rouge. Nouvelle intervention de l’arbitre, qui là a donné un bonus de 3 cm au rouge.

J’en profite pour dire deux mots de l’arbitre : Georges Nouveau, arbitre professionnel, dont les qualités ont été unanimement reconnues. Un pro.

J'aurai un peu de mal, en revanche, à parler du résultat de la course. A la suite du carambolage, j'étais au poste de secours pour une coquille ébréchée. On rattrape très bien, maintenant, avec un plâtrage siliconeux calcairoïde. La course s’est fini en un temps record, et quand je me suis retourné, j’ai entendu : « on a tous gagné ! »

Là, Christelle Valette s'est effondrée. D'épuisement. Un vrai patatras. Après avoir porté cet événement à bouts de bras, avec toute la pression, les concurrents, le public, les médias, la tension s'est relâchée d'un coup, et elle s'est effondrée. Mais en fait cette sorte de baby blues a été très court, et assez vite, après l'épuisement, ç'a été le soulagement, qui s'est transformé en une explosion de joie. Cette "course d'escargots" aura été une révélation personnelle, quasiment mystique, un accomplissement. L'artiste est partie avec la joie, elle portait le sourire éternel.

J'aurais personnellement une critique à faire : j'ai vu une pub sur le stade. Moi ça m'a choqué. En même temps on peut comprendre, c'était pour le Conseil Général de Bourgogne. On est pas trop à côté de la thématique de l'événement. Et peut-être qu'à terme, d'un point de vu financier, on devra faire appel à plus de sponsors. Pourquoi pas. Mais il faudra être prudent, si on veut rester dans l'esprit de l'Ile Simon.

En effet, et ce sera ma conclusion, je pense que "la course d'escargots" de Christelle Valette est une oeuvre majeure de l'Ile Simon 2008. Car bien évidemment, au-delà de l'anecdote, cet événement est un acte politique.

propos recueillis par JCB

Mai 68 par Zazü

photo JCB
(Rappel : cliquer sur l'image permet de l'agrandir)

Les maisons, petites et grandes, de Jean Lemerre

photo MCV
photo JCB

"Les maisons dans le miroir" de Jean Lemerre

Commentaire de Romain Ménage

Je trouve cette œuvre ludique, j’aime son aspect enfantin. Le thème du week-end, c’est l’île Simon habitée, et Jean Lemerre propose des petites maisons sur l’île. C’est simple.

Mais si je cherche un peu plus loin, pour moi, c’est une œuvre sur la mémoire, les changements de perception au cours du temps. Devant les maisons et surtout l’image des maisons déformée dans les miroirs, je me suis revu dans un endroit de mon enfance où, revenu à l’âge adulte, la taille, l’échelle me semblaient complètement changées.
De même, la transformation des événements par le souvenir leur donne parfois un aspect mystérieux, étrange. Les petites maisons m’ont plu, leurs textures par exemple, mais plus encore leur effet dans le miroir. Surtout ce qu’elles devenaient dans le miroir.

Et puis il y a une question de point de vue. Selon où on est, on a pas du tout la même vision, la même transformation dans le miroir.
C’est peut-être un peu se qui se passe pour les gens qui ont connu l’île Simon habitée. Comme il y a peu de documents à ce sujet, ce qu’il en reste c’est la mémoire de chacun. Alors il y a une mémoire collective, mais le souvenir que chacun en a est certainement différent.

On a tous devant nous la même chose, le même événement, mais chacun le voit différemment. Question de point de vue, ou de souvenir.

propos recueillis par JCB

"[Ile Simon et] Garfunkel, quai flamand", par Nico Nu

photo JCB

Les personnages épidermiques de Romain Ménage


photos JCB




Présences, par Claudine Dumaille

Mémoire de silhouettes sur les grands arbres… l'île rendue à ses habitants?
Celles de Romain Ménage d'abord, découvertes les premières.
Astucieusement grimpant au rideau - pardon aux arbres - fuient-elles un prédateur: l'œil acéré du passant pressé?
Ou bien plutôt, kaléidoscope de nus, invitent-elles le promeneur-rêveur à le suivre, escaladant les troncs aériens, en un voyage érotique jusqu'au (7è) ciel.
Un peu plus loin, sur la gauche, autres personnages, créés par l'atelier de Marie-Claude Valentin, plus inquiétants ceux-là, tout blancs cernés de noir, cloués aux arbres ... prêts pour une danse du scalp, sur une île rendue à ses mystères ancestraux?
Ou bien présences amicales, forêt de papier contant des histoires d'arbres et de vent au passager un instant arrêté?
Ile mystérieuse ou île soudainement enchantée, là, au cœur de la ville…… qui n'y est pas venu ne pourra le croire.

Claudine Dumaille

"Dans le Regard de l'Autre" et la voile de plastiques du groupe de l'atelier d'expression Louis Pergaud avec Marie-Claude Valentin




photos JCB

La rédaction sous le parasol de Jean-Charles Boilevin

photo JCB

Eaux de Loire de François Pagé

photo JCB

"Double Entrée" d'Eden Morfaux : une vidéo !




vidéo : JCB

visuel du projet : EM

La toile d'araignée de Cédric Marcillac

photo JCB